AMALFI Côte sorrentine Côte amalfitaine par la route en corniche de  San Pietro à Amalfi Côte amalfitaine par la mer, d'Amalfi à Salerne


 

Côte sorrentine et
 côte amalfitaine

 

Mauvais jeu de mots
Amalfi, ce n'est pas la mafia !

Origines de 'L'honorable société"  comme défense identitaire

La mafia est originaire d'Italie du Sud (Mezzogiorno), où ce type d'organisation a été identifié et caractérisé en tant que tel en premier, dès le XIXe siècle (bien que des organisations du même type aient pu exister à d'autres endroits et en d'autres temps). La véritable origine de ces organisations est la résistance à l'occupant étranger. Il ne faut pas oublier que depuis la conquête du sud de l'Italie par les Normands, la région a été gouvernée par des rois étrangers.
Ainsi, la Mafia remonte très loin dans le temps, au moment de la conquête normande, lorsque se met en place une société féodale, avec son cortège d'injustices contre le peuple. Face à cette oppression, un mouvement clandestin s'organise avec des leaders reconnus pour leur force et leur dévouement : la mûafât. Un terme arabe venant de (courage) et de afât (protéger), transformé ensuite par l'usage en Mafia.

La Mafia était un modèle culturel, un code d'honneur, une éthique de comportement. Expression de la révolte des obscurs, la Mafia a alors ses règles: le silence sur les activités des justiciers qui s'opposent aux tyrans et la non-dénonciation de leurs actes. L'omerta ou loi du silence condamne d'une pierre dans la bouche celui qui transgresse la coutume. Les occupants étrangers ont toujours été mal acceptés par les populations locales sur lesquelles ils faisaient porter un véritable joug.
 Le summum de l'injustice a été atteint à l'époque des Bourbons d'Espagne qui sont ceux qui, pour l'histoire, ont unifié le royaume de Naples et le royaume de Sicile pour faire le royaume des Deux-Siciles. Les Bourbons, propriétaires des terres, se conduisaient comme de véritables colons exploiteurs et maintenaient une forte pression sur la population locale, les fermiers et les ouvriers agricoles... Les récalcitrants étaient sévèrement punis et l'esprit maffieux est né dans ce climat d'exploitant-exploité. Avec le temps ces nouveaux justiciers se sont organisés jusqu'à obtenir de véritables pouvoirs occultes. Les gens du peuple changeaient de maîtres mais avaient-ils d'autres choix ? Ces organisations totalement souterraines qui se sont créées ont été longtemps méconnues car protégées par la loi du silence.

L'évolution en organisations criminelles

Ces organisations ont perduré après que le nouvel état italien a pris la place des gouvernements étrangers pour instituer la loi d'un royaume unifié et nouvellement créé (1861).

C'est à ce moment-là qu'elles sont devenues publiques en même temps qu'elles sont devenues criminelles. A cours du XXe s. la protection des personnes se transforme en racket, et les actes de vengeance légitime ou d'autodéfense deviennent de vulgaires actes de banditisme ordinaire et des règlements de compte sordides entre clans rivaux.
Au cours de la seconde guerre mondiale, Mussolini annonce l'éradication de la mafia. Mais Lucky Luciano et d'autres mafiosi, qui avaient été emprisonnés aux États-Unis, fournirent des appuis et des informations au renseignement militaire américain en vue du débarquement en Sicile.
Le racket désigné sous le nom de pizzo est la première source de revenus mafieux. A cela s'ajoutent les détournements de fonds publics grâce aux adjudications obtenues frauduleusement (pressions et corruption) qui permettent de fournir des prestations surfacturées. Parlons aussi d'une source licite découlant du droit fiscal de l'Etat italien qui autorise l'existence de "fermiers généraux" chargés de percevoir l'impôt pour son compte moyennant une commission de 6,72% à 10% (et avec tous les ''arrangements'' que l'on peut imaginer).

Plusieurs organisations mafieuses sont recensées en Italie méridionale:
- la Camorra (en Campanie, à Naples particulièrement dans le quartier Scampia où sont installés les clans rivaux des Savastano et des Conte),
- la 'Ndrangheta (en Calabre),
- la Sacra Corona Unita (dans les Pouilles),
-  la Cosa Nostra (en Sicile),
- la Stidda moins connue (en Sicile).

La mafia défraye donc souvent la chronique par ses pratiques criminelles racket et surtout assassinats. Pourtant à y regarder de plus près, il faudrait peut-être balayer devant notre porte. En effet, en Corse, pour l'ensemble de l'année 2009, il y aura eu 17 assassinats pour 300 000 habitants soit un taux de 6 °/°° habitants alors que la Sicile en aura eu "seulement" 19 pour 5 millions d'habitants soit 0,4 °/°°, c'est-à-dire 15 fois moins en proportion! Toutefois ces dernières années, une partie des Siciliens ne supporte plus le poids de "l'honorable société" et la brigade anti-mafia, la squadra catturandi (de cattura qui signifie capture, mandat d'arrêt) est soutenue par la population et remporte des succès dans la lutte.
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Etape prédédente: CAPRI
Etape suivante: POMPEI

Dimanche 1er juin

Départ tranquille de l'hôtel  à 8H30 dans un bus local beaucoup plus court que celui de Claude qui se laissera conduire par Julian, un chauffeur d'origine albanaise. Ce changement de véhicule s'impose en raison des routes littorales étroites et sinueuses que  nous allons suivre sur les deux côtés de la péninsule sorrentine.
La pluie d'hier soir a nettoyé le ciel. Tant mieux, cela est le gage d'une bonne visibilité.


De la route grimpant au-dessus de Castellammare di Stabia, la vue est superbe sur le golfe de Naples et en particulier sur le Vésuve.


 

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Côte sorrentine

Prenant toujours de la hauteur, nous passons au pied du château médiéval de Castellammare (littéralement "Château de la Mer") auquel le nom même de la ville fait référence. Il existait au XIe siècle mais a subit de nombreuses transformations par la suite, notamment au XIIe et XVe siècles avant d'être restauré dans les années 1930.


 


 

Vue immense sur tout le côté nord de la baie de Naples avec le cône du Vésuve qui semble littéralement écraser la ville étalée à ses pieds.  Cette rive nord de la baie se prolonge en mer par les îles Procida et Ischia. La première, la plus petite en population (11 000 habitants) et en surface (4 km² - rappel  Capri: 10 km²) étant très basse sur l'eau (91 mètres d'altitude) est à peine perceptible. La seconde est à la fois plus haute (788 mètres),  plus vaste (46 km²) et plus peuplée (63 000 habitants) que Capri.

Maintenant la route se poursuit en corniche et épousant le tracé sinueux de la côte. C'est Vico Equense avec la crique de la Villa Bikini, puis la montée au-dessus de Seiano vers Montechiaro d'où l'on a une vue sur  toute l'agglomération de Sorrente et, en premier plan, la marina de Sant'Angelo. En face, s'étend la baie de Naples tandis que tout à fait à l'ouest, en arrière-plan, on devine le sommet de l'île de Capri.

Nous allons maintenant couper la péninsule du nord vers le sud pour arriver sur la côte méridionale. Pour cela la route s'élève en lacets jusqu'à 400 mètres d'altitude et dégage la vue sur Sorrente au pied des collines du Montechiaro et du Monte Crocione, toutes les deux  également  à 400 mètres d'altitude.  En arrière-plan, on a encore une vue sur le Golfe de Naples, dans la brume. Nous passons près de la petite église de la Sainte Trinité (XVIe siècle). La route monte toujours, longeant des jardins et des vergers de citronniers, de cerisiers, des vignes et des oliviers.

Nous atteignons 350 mètres d'altitude à San Pietro puis la route commence à descendre rapidement vers le golfe de Salerne et la côte amalfitaine. Nous sommes à 7 kilomètres de Positano que l'on pourra rejoindre  par une route côtière étroite et très sinueuse surnommée "le ruban d'Azur". Sur 42 kilomètres, cette route côtière rejoint Salerne. Un trajet d'une heure et demie en voiture ...si on est livreur !

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Côte amalfitaine par  la route en corniche, de Positano à Amalfi

La côte amalfitaine couvre 11 231 hectares entre le Golfe de Naples et le Golfe de Salerne et elle inclut 16 Communes de la province de Salerne: Amalfi, Atrani, Cava de Tirreni, Cetara, Conca dei Marini, Furore, Maiori, Minori, Positano, Praiano, Raito, Ravello, Sant'Egidio del Monte Albino, Scala, Tramonti, Vietri sul Mare. Elle a fait l'objet d'un classement au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1997.

Par la route en corniche,  la vue porte au large du Cap Scannato, d'abord sur des îlots dit des Coqs (Isolotti li Galli) dont l'un est surmonté d'une tour sarrasine. Vers l'est, se découpe à contre-jour la Punta Germano avec à sa base un rocher qui, vu sous cet angle, a l'allure d'un personnage  de profil, genre peinture maniériste à la Arcimboldo (Giuseppe Arcimboldo, peintre maniériste italien du XVIe siècle)... Arrêt photo.

Nouvel arrêt près de l'étalage d'un marchand de fruits et légumes et de vendeuses de linge brodé installés près d'un belvédère du Capo di Masina qui domine la localité de Positano (4000 habitants) nichée dans un vallon qui entaille la falaise. La légende dit qu'elle aurait été fondée par Neptune. Les maisons de couleurs pastel font penser à une architecture arabe.  Au fond, on voit l'avancée du cap Capo Sottile sur lequel s'accroche  la quartier de Vettica Maggiore et Praiano.

 

 

Nous reprenons le bus et, de la route qui surplombe la ville de Positano, nous avons de nouvelles vues intéressantes comme par exemple, non loin du rivage,  sur l'église Santa Maria Assunta avec sa coupole habillée de carreaux de majoliques (nom donné aux faïences italiennes de la Renaissance) de Vietri dont l'origine remonte au Xe siècle. Arrêt photo avant le Cap Sottile. Vers l'ouest, maintenant en pleine lumière (il est près de 11H), la vue s'étend sur toute la pointe sud de la péninsule sorrentine et même, tout au bout, sur Capri et les îles Faraglione.
A nouveau la route et nous traversons bientôt Vettica Maggiore en passant à côté de l'église dédiée au martyr napolitain  San Gennaro. Sa coupole polychrome en majolique date du XVIe siècle. La route se poursuit en corniche, passant en dessous de Praiano, avec des vues impressionnantes sur les criques qui entaillent la falaise. Nous survolons presque la Marina di Praia avec sa minuscule plage, ses maisons de pêcheurs et sa tour sarrasine. Surplombant la mer, on découvre un étrange rocher qui évoque uns statue tenant un bouquet. Un bouchon de circulation nous bloque pour passer un petit tunnel précédent un petit viaduc franchissant le "fjord" de Furore (Fiordo di Furore) profond  de 300 mètres qui entaille le plateau d'Agerola. 3000 marches permettent d'y descendre. Bon courage!
Nous arrivons en vue de la Conca Azzura. Le fond de la "conque" est formé par le Capo di Conca  qui se termine par une petite presqu'île surmontée d'une tour sarrasine carrée appelée  la Tour Blanche,  une ancienne tour de guet du XVe siècle transformée en musée municipal. Nous faisons un arrêt photo et arrêt boutique à cet endroit où il y a à la fois un belvédère et une boutique d'objets-souvenirs en céramique.  De l'autre côté du cap, on aperçoit le clocher de l'une des églises de Conca dei Marini, l'église Saint Pancrace. De ce cap, c'est aussi l'occasion de se retourner vers l'ouest de la péninsule dont on embrasse une dernière fois le littoral jusqu'à l'île de Capri distante de 25 kilomètres à vol d'oiseau.

Nous reprenons la route toujours aussi spectaculaire avec Amalfi que l'on devine à peine, le Capo Corso et dans le lointain brumeux l'autre rivage du golfe de Salerne. Nous passons sous les petits bourgs de Lone et Pastena  par une route en corniche. Nous sommes dans les quartiers avancés à l'ouest d'Amalfi dont on aperçoit le port et vers où l'on va descendre en empruntant un tunnel.
Nous avons mis environ 3 heures pour parcourir les 23 kilomètres entre San Pietro et Amalfi.

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AMALFI
 

Amalfi est une ville d'environ 5500 habitants nichée dans un amphithéâtre naturel au-dessus de la mer.

La légende dit qu'elle érigée par Hercule en mémoire de la nymphe Amalfi dont il avait été amoureux. Plus historiquement parlant, elle remonte au VIe  siècle et son port s'était alors développé au point d'être l'un des ports principaux d'Europe du IXe au XIIe siècles. Dès le IXe siècle, la ville est administrée par un doge élu par les grandes familles patriciennes. On y faisait le commerce des céréales, du sel et des esclaves, exportant du bois de construction vers l'Égypte et la Syrie et important en Occident les soieries de l'Empire byzantin. Les marchands amalfitains utilisaient déjà une monnaie en or alors que le troc était encore d'usage courant. 
Au XIIe  siècle,
 lorsqu'elle fut conquise par le roi Roger de Sicile, avec une population d'environ 70000 personnes, la ville était plus de dix fois plus importante qu'aujourd'hui. Cette première République maritime d'Italie (l'une des 4 puissantes républiques maritimes du Moyen Age) donna le jour à Flavio Gioia, un navigateur qui vécut au tournant des XIIIe-XIVe siècles,  que l'on dit inventeur de la boussole, mais plus probablement vulgarisateur puisque celle-ci a bel et bien été inventée par les Chinois plusieurs siècles avant notre ère. Les premières papeteries d'Europe y virent aussi le jour (le papier, encore une invention chinoise de cette même période). Un code maritime (Tabula de Amalfa) y fut également publié au XIIIe-XIVe siècles.
Son port a périclité après les dommages considérables causés par le raz de marée de 1343.

Il est un peu plus de midi et l'on va déjeuner sur le port, à La Marinella. Une usine à touristes et un repas expédié en un peu plus d'une demi-heure.
Au menu: moules avec de grosses pâtes tubulaires courtes, paccheri, à la sauce tomate puis escalope panée sur une salade verte et pour finir, une boule de sorbet citron.

Nous partons visiter la ville avec Rosaria.
Nous nous dirigeons vers le centre de la ville en empruntant un passage voûté surmonté de maisons (et permettant aussi le passage de la route principale) où l'on voit un visage antique en relief incrusté dans la maçonnerie, sans doute celui de Neptune à en juger par sa chevelure et sa barbe frisées. A la suite,  une ruelle débouche dans un angle au sud de la Piazza Flavio Gioia qui grouille de touristes.

Sur cette place, un monument s'impose. Le Duomo, la cathédrale d'Amalfi dédiée à l'apôtre Saint André, saint patron de la ville,  résulte de la fusion opérée au XIIIe siècle de deux anciennes églises contiguës du XIe siècle. Elle a été agrandie aux XIIIe-XVIe siècles et remaniée plusieurs fois notamment après l'écroulement de sa façade au XIXe. Elle a été reconstruite en utilisant des briques polychromes jaunes et vertes de style mauresque, mêlant  style néogothique et style néomauresque avec des arcs entrelacés. Le tympan du  portail principal  présente une fresque de Domenico Morelli et de Paolo Vetri montrant le Christ de l'Apocalypse accompagné des quatre évangélistes et des douze apôtres. La mosaïque hémicirculaire de style byzantin qui surmonte la porte et représente Saint André est due au vénitien Antonio  Salviati. En revanche, la porte est ancienne. En bronze, elle a été fondue à Constantinople en 1066.
Le campanile déporté sur la gauche de la façade date des XIe-XIIe siècles. Il a été restauré au XVIIIe siècle. Il comporte un étage à fenêtres géminées puis d'un étage à fenêtres trilobées, avec un couronnement arabisant recouvert de faïences jaunes et vertes.

Rosaria nous propose en option (3€), la visite de la cathédrale.

Effondré et presque abandonné au XVIIe siècle, le cloître du Paradis a été restauré en 1908. C'est un véritable un petit bout d'Orient dans le sud de l’Italie. Il se compose d’un portique à arcades entrelacées (fait de 120 arcs croisés) de style arabo-normand, soutenu par de fines  doubles colonnes. Il fut construit entre 1266 et 1268 par Filippo Augustariccio en tant que cimetière pour les citoyens illustres de la côte amalfitaine. Sur les côtés de la galerie se trouvent six chapelles ornées de fresques peintes   du XIVe siècle, représentant la Crucifixion (attribué à Robert d’Oderisio), un Christ Pantocrator et les histoires de saints Côme et Damien ainsi que cinq sarcophages de l’époque romaine (représentant le mariage de Pélée et Thétis) réutilisés au Moyen Age. Des fragments de l’ancienne église romane et du sol de la cathédrale sont exposés sur les murs.

Nous passons dans la Chapelle du Crucifix qui date du début du Moyen Age (VIIe siècle) et a été restaurée en 1931 et à nouveau en 1994. C'était la cathédrale jusqu'à la construction de sa voisine au milieu du Moyen Age. Elle comporte trois nefs et est divisé par des colonnes soutenant des arcs légèrement brisés. Désaffectée puis à nouveau restaurée en 1996, elle sert de musée. On peut y voir une mitre d'évêque angevine du XIIIe, brodée d'or et incrustée de pierres précieuses et de 19000 perles fines ou encore une chaise à porteurs chinoise du XVIIIe. Des objets de culte en or et en argent sont également présentés: crucifix, ostensoir.... On peut encore y admirer des éléments de retable, un lutrin, des mosaïques, des statues polychromes et de grands panneaux en argent martelé...

 Nous descendons visiter la crypte du XIIIe siècle, avec un style baroque donné au XVIIe siècle; et largement rénovée au XVIIIe. Profusion de marbres dur les sols, colonnes... Profusion de peintures sur les voûtes  d'ogives et les murs. On peut y voir  une curiosité comme l'enfant qui tombe d'une galerie en trompe-l'oeil.   Depuis le début du XIIIe siècle, les reliques de Saint André, apôtre du Christ et évangélisateur de la Grèce, sont placées dans l'autel. La statue en bronze est due à Michelangelo  Naccherino date du XVIe et montre une apôtre à stature athlétique.

Nous remontons au niveau de la cathédrale, rénovée dans un style baroque au au XVIIIe. Elle présente un plan basilical avec transept et abside. Dans la nef, il y a profusion de marbre marqueté notamment pour habiller des colonnes antiques. Un plafond à caissons domine l'allée centrale. Le grand tableau du maître-autel baroque  représente le martyre de l’apôtre Saint André, protecteur d’Amalfi, des pêcheurs et des marins. Il faut aussi jeter un coup d'oeil dans les chapelles occupées par des œuvres du gothique et de la Renaissance. Ajoutons encore l'orgue,  une vue sur de superbes pavements en faïence (décor de feuillages et d'étoiles) d'un sol plus ancien et maintenant recouvert, un crucifix en albâtre offrant à la lumière sa semi transparence... Le 27 juin, Amalfi fête le "miracle" qui se produisit en 1544 lorsqu'une violente tempête fit couler les bateaux du pirate ottoman Khayr ad-Din Barberousse.

Retour sur la place et nous avons quartier libre pendant une demi-heure avant de se retrouver au port. En effet, la majorité du groupe a souscrit (15€) à la proposition de mini croisière le long de la côte, entre Amalfi et Salerne afin d'avoir un aperçu depuis la mer plutôt que de la route en corniche.
En attendant le rendez-vous, nous entrons plus avant dans la ville en suivant la rue principale qui occupe le fond de la Vallée des Moulins à papier (Valle dei Mulini). Les arcs reliant les immeubles au-dessus de la rue (ainsi que dans les ruelles adjacentes) sont probablement d'anciens aqueducs amenant l'eau dans les habitations comme on peut le voir dans d'autres régions méditerranéennes. Les boutiques sont essentiellement vouées au tourisme.  Cadeaux typiques comme ceux en papier d'Amalfi (boutique près de la capitainerie du port) puisqu'il existe toujours deux fabriques.

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Côte amalfitaine par la mer, d'Amalfi à Salerne

Il est un peu plus de 14H30 lorsque nous embarquons sur l'Enza, un bateau du Gruppo Battellieri Costa d'Amalfi. Nous partons donc en direction de l'est après avoir passé la pointe d'Amalfi surmontée d'une tour qui sépare de la côte de sa voisine, Atrani.

Justement Atrani se distingue par son église San Salvatore del Bireto avec son dôme en céramique polychrome et son campanile. Elle remonte au XIe siècle. Bireto évoque le béret qui était un attribut vestimentaire remarquable du doge d'Amalfi.
Puis c'est le rivage de Castiglione,avec à la suite San Cosma et Marmorata.

 

 

Bientôt Minori et Maiori  apparaissent au fond d'une baie. Maiori présente le dôme de son église Santa Maria e Mare et surtout les remparts de l'imposant château médiéval Castello di San Nicola de Thoro-Plano. Nous nous dirigeons vers le Cap Corso qui nous dissimule  Salerne mais que l'on devine à la présence d'un porte-conteneurs qui se dirige vers le  port. C'est à ce moment là  sur la route en corniche on aperçoit notre bus que l'on retrouvera à Salerne. Une série de vestiges de tours rondes et carrées sont érigées sur ce cap qui occupe un point stratégique.

 


 

Dépassant Erchie et Cetara, nous arrivons face à Vietri sul Mare, une ville longtemps connue pour sa production de majoliques comme en témoigne encore le dôme recouvert de carreaux de céramique émaillée de son église Saint Jean-Baptiste.
Plus loin sur la crête, en pleine  lumière à cette heure du milieu d'après-midi (15H30), apparaissent les ruines du Castello di Arechi, symbole de Salerne. Il tient son nom de celui du duc lombard Arechi II, duc de Bénévent au VIIIe siècle. Enfin, nous voici à Salerne. D'abord le port de commerce puis le port de plaisance dominé par un palis en brique avec une tour carrée, le Palazzo Barone.

 

  SALERNE

Le site de Salerne a été occupé dès l'Antiquité, depuis le Ve siècle avant J-C, d'abord par les Etrusques puis par les Romains (et Byzantins). Au VIIIe siècle de notre ère,  les Lombards s'installent ici comme on vient de le voir en évoquant le château. Au XIe siècle, le normand Robert Guiscard s'empare de la ville et en fait sa capitale pour tout le sud de l'Italie jusqu'à ce que ses successeurs la transfèrent à Palerme. C'est à cette époque que remonte le Duomo (la cathédrale), époque où une grande université vit le jour, notamment une célèbre école de médecine, la plus ancienne d’Europe, la Schola Medica Salernitana, qui rayonna jusqu'au XIIIe siècle. L'influence de Salerne déclina alors avec l'installation des princes angevins à Naples.
Salerne d'aujourd'hui, avec un peu moins de 150 000 habitants,  est le chef-lieu de la province éponyme. La ville a été très endommagée en 1943 à la suite du débarquement des troupes alliées. Ville reconstruite, c'est aujourd'hui un marché agricole et un centre industriel (textile, métallurgie, céramique...) et portuaire.
 

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Un peu avant 16H, nous retrouvons notre bus et nos quelques collègues n'ayant pas fait la promenade. Petite "visite panoramique" de la ville de Salerne: Via Posidonia parallèle à la promenade Longomar Guglielmo Marconi. Pour ressortir de la ville en direction de Castellamare di Stabia,  nous allons remonter la vallée de la rivière Fiume Irno en empruntant la Via Luiggi Gercio et la Via Irno. Nous passons devant la façade galbée et revêtue de verre et de céramiques orangées et vertes.

Une quarantaine de kilomètres et autant de minutes pour retourner à Castellammare di Stabia.

17H15, nous sommes de retour à l'hôtel où règne une grande animation car des salons et terrasses sont occupés pour quatre  réceptions organisées à l'occasion de communions. Comme partout dans des rassemblements familiaux, les enfants se courent après. Rosaria précise que parfois des mariages sont également célébrés le dimanche.

   
 

Au menu ce soir: risotto aux champignons, escalope de dinde accompagnée de haricots verts et une salade de fruits frais.
La nuit venue, c'est un lâcher de ballons dans le ciel, tandis que comme souvent le soir par ici, de petits feux d'artifices éclatent dans les environs.

 


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