ITALIE
Au sud de "la Botte"

27 mai au 3 juin 2014

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AUTRES VOYAGES...

Etapes de notre rapide circuit dans le Mezzogiorno :

  • San Giovanni Rotondo
  • Le Padre Pio et les stigmates

  • Castel del Monte
  • L'épopée normande

  • Alberobello
  • Les trulli des Pouilles

  • Matera
  • Un peu de grammaire

  • Capri
  • A boire et à manger

  • Côte amalfitaine
  • "Les" mafia

  • Pompéi
  • Le Vésuve et Pompéi

  • Naples
  • Naples, entre deux feux

  • Fiuggi
  • Fiuggi, ville thermale

    Sites, paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité de l'UNESCO repérés par le logo .


    Fiuggi San Giovanni Rotondo Castel des Monte (UNESCO) ''Trulli ''d'Alberobello (UNESCO) ''Sassi'' de Matera (UNESCO) C$ôte amalfitaine Ruines de Pompei (UNESCO) Naples Ile de Capri
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    La définition restreinte du MEZZOGIORNO comprend 4 régions: Pouilles, Basilicate et Campanie que nous visitons et la Calabre. Une définition plus large ajoute à cet espace Latium du sud, Molise et Abruzzes, sur la péninsule, ainsi que les îles de Sicile et la Sardaigne.
     


    FRESQUE HISTORIQUE

    DU PEUPLEMEN T INITIAL A LA ROME IMPERIALE (avant le Ve s.)

    Sur un substrat ligure du Néolithique se sont superposées des populations en provenance d'Europe centrale  entre le IXe et le IVe siècle avant J-C tandis que la Grande-Grèce installait des  établissements  dans le sud dans la péninsule aux VIIIe  et VIIe siècle avant J-C.

    La monarchie romaine fondée au VIIIe siècle avant J-C étend peu à peu son emprise sur la péninsule qui est complètement unifié sous la République (VIe au Ier siècle avant J-C).
    L'Empire qui lui succède domine tout le Bassin Méditerranéen mais est  bientôt scindé en deux parties, Empire romain d'Occident et Empire romain d'Orient ou Empire byzantin (
    cette division s'est instaurée progressivement entre 286 et 395 afin d'en faciliter le gouvernement).
     

    EFFONDREMENT DE L'EMPIRE ROMAIN ET ETABLISEMENT DES LOMBARDS (Ve-Xe s.)

    L' Empire Romain d'Occident s'effondre en 475 sous les coups  des invasions barbares, notamment celle des Huns d'Odoacre puis sous celle  les Ostrogoths. Il cède la place à divers royaumes ce qui facilite la conquête de la péninsule par Byzance qui réussit à prendre possession de l'Italie au VIe s. mais doit céder devant l'invasion des Lombards (peuples germaniques venus de la région de l'Elbe).  En effet,  l'Empire d'Orient a fort à faire sur divers fronts, ce que mettent à profit les Lombards  qui parviennent à établir des comtés non seulement dans le nord mais aussi dans le sud de la péninsule (Duché de Bénévent).
    Le centre, donc la papauté,  reste encore sous contrôle byzantin mais à la fin du VIIIe siècle, les papes s'allient à la dynastie carolingienne des Francs pour s'opposer aux Lombards. Cela conduit à la naissance des Etats Pontificaux.
    Pendant ce temps dans le sud, en 774, profitant de la perte du pouvoir centralisé des Lombards dans le Nord, Arégis II,  duc de Bénévent, se proclame Prince souverain,  reconnaissant les empereurs carolingiens tout en ignorant leurs lois.

    En 800, Charlemagne couronné Empereur romain d'Occident s'affronte alors à l'Empire romain d'Orient qui se considère comme seul légitime héritier de l'Empire romain. En 812, Constantinople reconnaît l'autorité de l'Empire Carolingien sur le nord de la péninsule tandis que Constantinople garde l'autorité sur les deux duchés lombards du sud, le duché de Spolète et le duché de Bénévent.
    Conflits avec les duchés voisins et rivalités pour le pouvoir, entraînent division (principauté de Bénévent et principauté de Salerne) et guerre civile, facilitant les incursions sarrasines, ce qui amène en 871 l'intervention dans le sud de  Louis II, l'un des héritiers de l'empire de Charlemagne dont il est le petit-fils. Cependant c'est l'Empire Byzantin qui tire profit de la faiblesse des Lombards du sud en rétablissant son autorité sur les Principautés de Bénévent et de Salerne et en contrôlant directement les Pouilles et la Calabre (mais en perdant la Sicile au tout début du Xe s.).

    Dans le nord, la dislocation de l'éphémère empire carolingien donne naissance à un royaume d'Italie (IX-Xe s.) avant son incorporation dans le Saint Empire Romain Germanique d' Othon Ier. Ce royaume d'Italie continua d'exister, au moins en théorie (sous une autorité impériale qui s'affaiblira aux XIIe, XIIIe puis XVIIe siècle),   jusqu'à la fin de l'Empire, au tout début du XIXe siècle.

     

    LES NORMANDS EMANCIPATEURS DE L'ITALIE MERIDIONALE (XIe-XIIe s.)

    La conquête normande de l'Italie du Sud se fit progressivement au XIe siècle. Elle fut l'œuvre d'aventuriers et mercenaires normands initialement au service de princes Lombards et Byzantins. A la tête de fiefs, les Normands acquirent rapidement leur autonomie et indépendance politique sans que cela résulte donc d'une conquête planifiée (contrairement à l'épopée normande en Angleterre).
    Le "Chemin des Français" ou plutôt devrait-on dire le "Chemin des Normands" qui se rendaient en pèlerinage voire en croisade vers la Terre Sainte, se terminait au Monte Sant'Angelo, dans le massif du Gargano (1055 m.), un promontoire qui s'avance dans la Mer Adriatique. De là, ils partaient vers Jérusalem, en passant par Constantinople (Byzance). C'est ainsi que cette région des Pouilles a pu constituer un point d'ancrage pour les Normands toujours en quête de nouveaux espaces à conquérir pour installer leurs nombreuses familles.

    La première date avancée pour l'arrivée de chevaliers Normands en Italie du sud est 999. Cette année-là, selon certaines sources, des pèlerins Normands de retour du Saint-Sépulcre à Jérusalem profitent de l'hospitalité du prince Guaimar III de Salerne et lui prêtent main forte lorsque la ville est attaquée par des Sarrasins venus de Sicile.
    Selon une autre tradition, en 1016, des pèlerins Normands venus au sanctuaire de l'archange saint Michel, dans la région du Gargano, y rencontrent le seigneur lombard Melus ou Melo de Bari qui les convainct de se joindre à lui pour attaquer le gouvernement byzantin des Pouilles une première fois en 1009 et une seconde en 1017, cette fois avec l'appui d'une troupe normande que lui a envoyé le pape Benoît VIII. D'abord vainqueurs, les révoltés sont battus par les Byzantins en 1018. Mais en 1022 les troupes du pape Benoît et de Henri II du Saint-Empire Romain sortent victorieuses..
    Une autre histoire relate à la même époque l'exil volontaire d'un groupe de frères normands de la Famille Quarrel-Drengot suite à un assassinat à titre de vengeance.

    Des mercenaires normands sont également à la solde de Guaimar III de Salerne puis, en 1029, ils passent au service de Serge IV de Naples. En récompense, les Normands reçoivent le Comté d'Aversa que l'empereur Conrad II reconnaît en 1037.

    Entre 1038 et 1040, Guaimar IV de Salerne  envoie une troupe de Normands  avec un contingent lombard placés sous les ordres des Byzantins pour combattre les Sarrasins. Les Normands soutenus par les Lombards s'emparent de l'autorité dans le sud de la péninsule après des batailles en 1041 et 1042.
    Guillaume Bras de Fer, le Normand,  est élu avec le titre de "comte". Guaimar doit reconnaître leurs conquêtes en  leur accordant les terres autour de Melfi comme fiefs et en retour les Normands concèdent à  Guaimar le titre de duc d'Apulie et de Calabre.

    Guillaume et Guaimar entament la conquête de la Calabre en 1044 et construisent le grand château de Stridula. Avec la mort de Guillaume en 1046, la période du mercenariat normand s'achève en même temps que deux grande principautés normandes émergent, (devant  toutefois allégeance au Saint-Empire romain germanique): le comté d'Aversa, plus tard principauté de Capoue, et le comté d'Apulie, qui deviendra duché d'Apulie.

    En 1059, le Normand  Robert Guiscard (issu d'une famille de la petite noblesse normande, originaire de Hauteville-la-Guichard, à une vingtaine de kilomètres de Coutances) établit un pacte avec le pape Nicolas II par lequel il se déclare formellement son vassal, obtenant en échange le titre de duc d’Apoulie, de  Basilicate et d'une partie de la Campanie. Les Normands réussissent très vite à éliminer du Sud la présence byzantine et peuvent se consacrer à la Sicile, aux mains des Musulmans. En 1130, son neveu Roger II de Sicile est à la tête du Royaume de Sicile.
    En 1155, l'Empire byzantin tent
    e vainement de reconquérir le sud de l'Italie. Après de premiers succès, ses troupes formées de mercenaires essuient de sérieux revers et doivent abandonner l'Italie en 1158.

    Le royaume de Sicile comprendra non seulement l'île du même nom, mais aussi tout le tiers sud de la péninsule italienne (sauf le Bénévent) ainsi que l'archipel de Malte et des territoires en Afrique du Nord.

     

    UN ROYAUME DISPUTE ENTRE LES GRANDES PUISSANCES EUROPEENNES (XIIIe-XVIIIe s.)

    La domination des Normands dans l'Italie méridionale prend fin en  1194 avec la mort de Tancrède de Lecce permettant à Henri VI (roi d'Allemagne et roi des Romains), compte tenu de son mariage avec Constance de Hauteville (fille de Roger II), de s'emparer du trône en unissant la couronne impériale des Hohenstaufen à celle du roi de Sicile. Frédéric II lui succède en 1250.
    Puis vient le règne des Angevins qui s'en emparent du royaume de Sicile en 1266 avec Charles Ier d'Anjou (frère de St Louis).
    Les Angevins sont chassés de Sicile en 1282 lors des "Vêpres siciliennes" (massacres d'insurgés à Palerme et Corleone perpétués par des troupes françaises à partir du 30 mars 1282, jour de Pâques, et qui dureront tout au long du mois d'avril 1282) donnant naissance à deux royaumes de Sicile, l'un installé à Palerme et l'autre à Naples tandis que Pierre III d'Aragon, gendre de Frédéric II, est proclamé roi de Sicile. La Sicile insulaire, royaume de Trinacrie, se trouve ainsi dissociée de la péninsule italienne.
    La Sicile réunie à nouveau à la péninsule en 1442 par Alphonse V le Grand, premier roi du royaume des Deux-Siciles, l'île sera à nouveau séparée en 1458.
    Ensuite, lointains contrecoups de la Guerre de Succession d'Espagne,  viennent des périodes de domination savoyarde en 1713 à 1718, autrichienne de 1718 à 1734, et bourbonne (nouveau Royaume des Deux-Siciles) de 1734 à 1860 (avec des interruptions dues aux conquêtes napoléoniennes d'où naît un éphémère Royaume de Naples).
     

    UNIFICATION ET AVENEMENT DE LA REPUBLIQUE ITALIENNE (XIXe-XXe s.)


    Des poussées nationalistes et des guerres d’indépendance contre l'Empire austro-hongrois marquent l'Italie au XIXe siècle. C'est le Risorgimento ("Renaissance").

    En 1860, Giuseppe Garibaldi à la tête d'un corps de volontaires monte l’Expédition des Mille et débarque en Sicile afin de conquérir le Royaume des Deux-Siciles. En 1861, le royaume est incorporé   au royaume d'Italie sous le règne de Victor-Emmanuel II de Savoie.

    L'Italie, alliée de l'Allemagne lors de Seconde Guerre Mondiale, subit les effets de la défaite des Puissances de l'Axe. Le référendum de 1946 met  fin à la monarchie et établit la république.

    AUTRESVOYAGES...
    Survol géographique...

    RELIEF DE L'ITALIE ET REGARD SUR LE SUD (les Pouilles principalement)

    L'Italie est une péninsule de l'Europe du Sud située au centre du bassin méditerranéen et longue de 1 360 km. Elle couvre une superficie de 301 230 km² et possède 7 600 km de littoral en raison de côtes découpées de golfes mondialement célèbres le long de la Campanie (golfe de Naples, golfe de Salerne).
    Située sur la ligne de contact des plaques africaine et européenne, l’Italie est sujette aux tremblements de terre et possède quatre volcans actifs: sur la péninsule c'est le Vésuve, en Sicile l'Etna et sur les Iles Eoliennes  (en mer Tyrrhénienne), le Vulcano et le Stromboli.

    Les Apennins sont des chaînes de montagnes qui se développent sur une longueur de près de 1 500 kilomètres entre le nord, près du col de Cadibonae en Ligurie, jusqu'à la pointe ouest de la Sicile, et ils constituent l'épine dorsale montagneuse de la péninsule italienne.


    Relief des Pouilles ou Pouille anciennement Apulia (peut-être  de Apluvia "Terre sans Pluie")

    Situées à l'extrême sud-est de la péninsule, la région des Pouilles est la plus orientale d'Italie avec la Punta Palascia, près d'Otrante dans le Salento, est à seulement 80 kilomètres de l'Albanie. Les Pouilles constituent donc le "talon de la botte" italienne.
    Les Pouilles couvrent une surface d'environ 19 350 km² et possèdent  935 km de côtes. La région est baignée par la mer Adriatique et la mer Ionienne. Avec le golfe de Tarente, les Pouilles sont la région continentale (hors Sardaigne et Sicile) dotée de la plus grande surface côtière.

    Le territoire est plat à 53%, vallonné à 43,5% et montagneux à seulement 1,5%, ce qui en fait la région la moins montagneuse d'Italie. La montagne la plus élevée de la région se trouve sur le massif sub-appenins Dauno et se nomme Monte Cornacchia avec une hauteur de 1 152 m. Sur le Gargano, le point le plus élevé est le Monte Calvo. La plaine des Pouilles est constituée par le Tavoliere delle Puglie autour de Foggia (marécages vecteurs de la malaria drainés au Moyen Age puis à l'initiative de Mussolini à partir de 1922) et des franges côtières allant de Bari à la plaine salentine. Les collines des Pouilles sont subdivisées entre les Murge et les Serre salentine.
     

    Relief de la Basilicate, anciennement Lucanie (du grec basilikos, qui signifie "royal").

    Couvrant une surface d'environ 10 000 km², la Basilicate est une région enclavée, malgré deux façades maritimes au sud-est sur la mer Ionienne et à l'ouest sur la mer Tyrrhénienne (minuscule façade), située entre les régions des Pouilles, Campanie et Calabre. Mais à part une plaine maraîchère à l'est (Métaponte), la région est avant tout montagneuse (Apennins de Lucanie), et caractérisée par des sols calcaires pauvres (plateau des Murge).


    Relief de la Campanie

    La Campanie borde la côte tyrrhénienne et s'étend à l'ouest de la chaîne des Apennins, depuis le Garigliano, au nord, jusqu'au golfe de Policastro, au sud et  couvre une surface d'environ 13 600 km².
    La région est dominée par la dangereuse silhouette du Vésuve, célèbre volcan toujours en activité.

     

    CLIMAT DE L'ITALIE ET REGARD SUR LE SUD

    "La botte italienne" connaît un climat méditerranéen, avec des nuances.
    Du fait de sa position géographique, l'Italie a un climat tempéré, avec de fortes variations régionales dues aux écarts de latitude, aux reliefs et à l’influence de la mer. Les températures moyennes varient de 11°C au nord (Turin) à 16°C au sud (Naples), les précipitations de 1 000 à 2 000 mm dans la zone alpine à 600 mm sur le versant adriatique.
    D'une région à une autre, le climat est donc varié: montagnard au niveau des Alpes, subtropical humide dans le nord et l'est de la plaine du Pô avec des hivers plutôt froids mais des étés très chauds et humides et des précipitations plus abondantes et méditerranéen dans la péninsule. Le climat devenant de plus en plus sec vers le sud et sur la façade orientale de la botte (l'aridité en été dure 2 mois en Toscane, 5 mois en Calabre). Si les hivers sont assez froids dans le nord et dans les Apennins, ils sont doux dans le centre et dans le sud, avec toutefois des variations sensibles selon l'altitude. L'été est chaud partout, moite dans la plaine du Pô, et très sec dans les régions méditerranéennes. Celles-ci sont aussi marquées également par de fortes pluies en automne et au printemps. 

    Parlons du Sud, le MEZZOGIORNO

    Mezzogiorno signifie en italien midi (moitié du jour et la direction du sud). Le Mezzogiorno appartient à la même zone climatique que l'Afrique du Nord et l'Andalousie, caractérisée par des étés chauds et très secs, et des pluies parfois torrentielles en hiver.
    Le climat du Mezzogiorno ne joue pas en sa faveur, car les températures élevées constituent une contrainte pour l'agriculture. Le sirocco, un vent chaud et humide de plus de 40°C venant d'Afrique provoque plusieurs semaines de canicule estivale. L'ONU prévoit une désertification dans les décennies à venir de 44% des terres cultivées de la planète et selon l'organisation d'État des forêts italiennes, plus de 21 % du territoire est déjà en danger de désertification particulièrement dans les régions Pouilles, Basilicate, Calabre, Sicile et Sardaigne. Certains ajoutent à la liste la Campanie et la Molise

    Climat des Pouilles

    Le climat des Pouilles est typiquement méditerranéen  la zone côtière connaît un été chaud et sec et un hiver doux et pluvieux.
    Les précipitations se concentrent entre la mi-automne et l'hiver, tout en restant très faibles. Cependant, sur la partie Sub-appenine du Dauno, du Gargano et des hauts plateaux de la Murgia, les étés sont plus frais (en comparaison des parties côtières apuliennes) et il n'est pas rare d'observer en hiver, des chutes de neige nocturne persistantes. Sur ces massifs, on relève en moyenne 800 mm de précipitations annuelles contre 450 à 650 mm sur la partie adriatique.
    Les valeurs moyennes de janvier sont comprises entre 3,5°C pour le Mont Sant'Angelo (Massif du Gargano) et 10°C pour la ville de Santa Maria di Leuca dans le Salento. Les maximums de juillet sont de 24°C pour le Monte Sant'Angelo et de 31,5°C pour Foggia.

    Climat de la Basilicate


    Le climat de la région est de type méditerranéen, très sec en été. La région présente également les seules zones désertiques d'Europe.
     

    POPULATION ET DEMOGRAPHIE

    L'Italie est le pays avec la moyenne d'âge la plus élevée de l'Union européenne  et un de ceux où la fécondité est la plus faible même si elle progresse (1,4 enfant par femme en 2008, en légère augmentation après avoir été à 1,3 voire à 1,2 en 1995).
    Longtemps pays à forte natalité dont les jeunes devaient émigrer pour éviter le chômage, l'Italie est devenue en près de vingt ans un pays où le taux de natalité est très bas, inférieur certaines années au taux de mortalité, vieillissant et accueillant de plus en plus d'immigrés (4 millions dont 1 million en situation irrégulière début 2007 sur 61 millions d'habitants), soit 7 % de la population.

    Mais l'évolution de la fécondité est loin d'avoir été identique dans les différentes régions du pays. Ainsi, alors que le nombre moyen d'enfants par femme se redressait de manière importante (de 20 à 30 %) en Italie du Nord et en Italie centrale, la fécondité des femmes du Mezzogiorno qui était de 1,4 en 1995 (1,2 en Italie) s'est réduite à 1,3 (1,4 en Italie).

    La population des trois régions du Mezzogiorno qui nous intéressent va de près de 6 millions d'habitants pour la Campanie (impact de l'aire urbaine de Naples) à moins de 600 000 en Basilicate, en passant par plus de 4 millions pour les Pouilles.

    La densité démographique dans la région varie considérablement entre 425 hab/km² en Campanie et 58 hab/km² en Basilicate, en passant par 210 hab/km² dans les Pouilles.
    La population (population  municipale au sens strict, hors aire urbaine) des  villes capitales de ces régions est d'un million d'habitants pour Naples capitale de la Campanie,  de 325 000 pour Bari, capitale des Pouilles et de 70 000 pour Potenza capitale de la Basilicate.

     

    ECONOMIE DU MEZZOGIORNO

    Son climat  et sa géologie  ont conduit au développement d'une agriculture extensive, basée sur de grandes propriétés de type latifundiaire. Le Mezzogiorno reste une région de basses montagnes et de terres pauvres.
    La mainmise d'une riche aristocratie terrienne sur l'économie et la rareté de la classe moyenne ont retardé l'émergence d'une industrie, encore peu développée aujourd'hui.

    Après l'unification de l'Italie le Sud, plus peuplé à cette époque, cette région a fortement contribué à l'industrialisation du nord (qui a été menée surtout par l'État): transferts d'industries, taxe sur la production du blé, service militaire obligatoire de 4 ans. Le Trésor de la nation napolitaine  aurait même été pillé à l'arrivée des chemises rouges de Garibaldi.
    En raison du fort retard de développement du Sud, un organisme d'État appelé  "Caisse pour le Mezzogiorno"  a financé le développement économique et social de ces régions. Bien qu'il représente un tiers de la population italienne (environ 20 millions d'habitants), le Mezzogiorno n'assure que 10 % du total des exportations de l'Italie.

    Les grandes organisations criminelles comme la mafia sicilienne, la camorra napolitaine et la ndrangheta calabraise pratiquent l'extorsion de fonds, le trafic de stupéfiants, de cigarettes, d'armes, les paris clandestins et l'usure. Selon certaines estimations, 80% des entreprises siciliennes subissent le racket de la mafia. Ceci pèse sur l'économie du Mezzogiorno. Les investisseurs italiens ou internationaux hésitent en effet à s'installer dans cette zone. Néanmoins, les commerçants de Palerme ont décidé de se rebeller contre les pratiques d'extorsions. Ces organisations, pour blanchir l'argent sale, ont tendance à investir dans des activités économiques légales dans les régions riches du nord et du centre de l'Italie ou à l'étranger (notamment en Suisse et en Allemagne).
    Un fort taux de chômage, mêlé à l'importance de l'économie souterraine et, dans certaines provinces, l'infiltration mafieuse de l'économie et de la société, constituent des problèmes récurrents pour le Sud.

    Le revenu par habitant est faible, il était d'à peine 180 000 euros en 2008 contre une moyenne de 30 700 euros pour le centre et le nord de l'Italie.

    Economie des Pouilles

    La région connaît des différences prononcées entre ses différentes provinces.
    Depuis quelques années, la région connaît un développement économique
    plus important qu'à l'échelle nationale et souhaite tirer profit de sa situation géographique longtemps sous-estimée entre l'Orient et l'Occident.
    La volonté de la région est de devenir une plate-forme stable et dynamique pour les investissements
    notamment en s'appuyant sur les Balkans et sur le dynamisme méditerranéen (culture, tourisme, énergies renouvelables, protection de la bio-diversité, technologies de pointe, centres de recherche, enseignement supérieur, agriculture biologique). Le système régional de la recherche compte 5000 emplois (compétence scientifique interdisciplinaire dans les secteurs de la biologie, des NTIC et nanotechnologies). La région compte également plus de 100 000 étudiants qui viennent souvent renforcer les processus d'innovations des entreprises high-tech sur place.

    En effet, de toutes les régions du Mezzogiorno, l'économie apulienne est celle dont la croissance a été la plus forte ces dernières années, son PIB (Produit Intérieur Brut) se situe en 2008, à près de 18 000 € par habitant. La croissance annuelle du PIB est de  1,8% (1,5% pour l'Italie et 0,7% pour le Mezzogiorno) en raison de la croissance du secteur tertiaire (2,9%) et de l'industrie (0,7%). Entre 1996 et 2004, le PIB  par habitant a connu une augmentation de  46% (contre 40 % à l'échelle nationale).

    On trouve les industries lourdes à Brindisi et à Tarente en raison de l'héritage de la politique de développement mis en place par le gouvernement italien en 1957 pour aider à requalifier le sud du pays. Il s'agit de secteurs tels que la sidérurgie, l'aéronautique, les raffineries de pétrole et les industries textiles et plastiques. À Tarente, c'est le centre sidérurgique Italsider, l'un des plus gros complexes du pays.
    Plus récemment, des politiques incitatives ont été menées dans la région afin de développer des processus d'innovations (création du consortium de la zone industrielle de Foggia, mise en place de la société publique du pays qui aide à l'investissement: "Sviluppo Italia Puglia", création d'un label "Prodotti di Puglia" pour mettre en valeur et encourager l'agriculture régionale). Cela a permis de maintenir en place et de faire venir les entreprises dans des domaines divers tels que l'aérospatiale, l'automobile, la chimie et les nouvelles technologies de l'information et d'économie d'énergie. Par exemple, près de Brindisi, on trouve en construction un des plus grands parcs photovoltaïques d'Europe qui à terme produira plus de 11 MW d'électricité.

    Autour de la ville de Foggia, on trouve un territoire agricole riche et en pleine restructuration du point de vue agro-alimentaire (volonté de développer l'agriculture biologique), considérée comme un des greniers agro-alimentaires du pays. De fin avril à début mai se tient à Foggia la traditionnelle Foire Internationale de l'agriculture et des techniques d'élevages.

    L'agriculture et la pêche ne représentent plus que 3,5% du PIB mais restent un secteur important de la région notamment concernant les cultures de blé, d'olives, de la vigne et des fruits. Les Pouilles sont la première région productrice d'huile en Italie et par conséquent l'une des premières au niveau mondial (12% de la production mondiale).
    La pêche est aussi très développée autour des ports de Taranto, Manfredonia, Molfetta, Mola di Bari, Monopoli, Gallipoli et Castro. Tarente est connue pour la mytiliculture  avec une des plus importantes productions mondiales.
     Enfin, l'accroissement sensible du tourisme saisonnier contribue de plus en plus au dynamisme économique de la région.

    Economie de la Basilicate

    La Basilicate fut longtemps une région reculée et miséreuse. Sous le fascisme, les opposants politiques y étaient envoyés en exil, comme Carlo Levi, auteur auquel on doit "Le Christ s'est arrêté à Eboli". (publié en 1945). Récemment, la région s'est développée, et est d'ailleurs plus prospère que la plupart des autres régions du Mezzogiorno. Cela s'explique en partie grâce à une bonne gestion des fonds structurels européens.

    Economie de la Campanie

    Le fort volcanisme  (Vésuve) qui sévit dans la région a offert des terres remarquablement riches à la région de Naples. Ces terres fertiles entourent le Golfe de Naples où les cultures de tabac et de céréales alternent avec les vignobles et les oliviers, les orangers et surtout les citronniers. On y produit également des légumes, en  particulier des tomates.

    Capitale de la pizza et du folklore italien dans le monde (chansons et spectacles comme la Tarentelle), Naples est le port d'une région qui a de plus en plus tendance à s'industrialiser: industries alimentaires (notamment pour la production de pâtes), aciéries, raffineries de gaz et de pétrole, industries mécaniques.

    Mardi 27 mai

    Nous sommes un groupe de 31 personnes en majorité dans la petite soixantaine, seuls 7 ont plus de 65 ans alors que 2 femmes de 61 ans sont encore actives. Un peu toutes les régions sont représentées: ouest, région parisienne, centre et sud. Ce qui explique qu'il y a eu deux arrivages de charters à l'aéroport de Rome. Le groupe arrivé en premier venait de Paris et a dû attendre plus de 3 heures notre arrivée en provenance de Nantes (vol low-cost Air France-Transavia, TO 3948, tous services payants). Heureusement que notre avion avait respecté l'horaire (16H10-18H10) malheureusement nous avons dû attendre nos bagages pendant près d'une heure (!). Agréable température de 22° aux environs de Rome en cette soirée.
    Au programme de ce circuit, 6 des 50 sites italiens classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
    , sachant que l'Italie est le pays le plus titré au monde en ce domaine devant la Chine (47), l'Espagne (44) puis, ex-æquo, la France et l'Allemagne (39)...
     

    Notre réceptif: Toute Italie

    A noter que ce réceptif est intégré par l'agence de notre voyagiste qui en  est actionnaire majoritaire. C'est l'un des 7 premiers tours-opérateurs hexagonaux en 2014 et est actionnaire à hauteur de 50%, de 6 réceptifs: en Espagne (Eoh ! et Destino Espana), en Italie (Toutitalie), en Inde (Ker India), au Vietnam (Image Vietnam) et au Maroc (Ker Maroc).

    Nous avions pour accompagnatrice une napolitaine Rosaria, en fait accompagnatrice-animatrice, et un chauffeur français Claude, en fait chauffeur-animateur... Nous étions un peu perdu dans son immense autocar de plus de 14 mètres de long. Claude n'hésitera pas à l'engager sur certaines petites routes des Pouilles, sportivement et dans la bonne humeur. Chaleureux et drôle, ce personnage largement autodidacte a eu "plusieurs vies professionnelles" (de pâtissier à consultant freelance) qui ont eu pour dénominateur commun l'importance accordée à la relation, au contact avec les clients.
    Sur les sites, sauf à San Giovanni Rotondo et à Fiuggi, nous avions le service de guides locaux.

    Une fois de plus vous allez me voir en train de râler après le programme. C'est pourtant moi qui l'ai choisit mais sur catalogue on ne se rend pas bien compte de la réalité. Car c'est un voyage qui n'est pas  donné: 1500€ prix catalogue (incluant les options:  journée à Capri, le tour de l'île, la croisière d'Amalfi à Salerne et l'entrée à Pompéi).
    De plus, pour vraiment justifier un programme ciblant le sud de l'Italie, il aurait au moins fallu consacrer une journée de plus dans le bas de "la botte" (Bari, Lecce, Tarente).
    Pour cela une première optimisation aurait consisté à faire étape non pas à Fiuggi au sud de Rome (à 2 heures de trajet et à 125km) en jour 1 et jour 6, mais aux environs de Naples (par exemple à Caserta ou mieux à Castellamarre di Stabia à 3 heures et demies de trajet et à 300km de Rome) et à zapper "le pèlerinage" à San Giovanni Rotondo du jour 2 en se rendant directement à Castel del Monte. Ce plan aurait également donné un peu plus de temps p
    our la visite de Pompéi et de Naples ou permis la montée au Vésuve.
    L'idéal donnant encore plus de temps pour la découverte du Mezzogiorno, consisterait à zapper l'aéroport de Rome trop excentré par rapport au programme, en le remplaçant par une arrivée à Bari et un départ de Naples (ou inversement). Solution qui aurait aussi l'avantage de
    supprimer de longs et inutiles trajets en autocar.



    A 19H15, enfin embarqués dans notre First Class surdimensionné (une quarantaine de  places), nous quittons l'aéroport Leonardo da Vinci en contournant Rome par le sud. Nous apercevons dans la semi-obscurité le squelette en forme de coquillage de la futuriste Città dello Sport conçue par l'architecte espagnol Santiago Calatrava. Le projet démarré en 2005 est bloqué depuis 2009 par manque de fonds. Nous le verrons mieux, de jour, à notre retour.
    Après la banlieue romaine,  c'est la petite route sinueuse qui conduit vers notre ville-étape bien tranquille, Fiuggi. Après plus d'une heure et demi de route, nous arrivons à destination, il est 21H. Notre hôtel Mondial Park se trouve dans la zone thermale (des thermes y ont vu le jour dès l'antiquité, notamment pour soigner les maladies des reins), vers 630 mètres d'altitude, au pied de la colline sur laquelle est édifiée l'ancienne ville. Compte tenu, de l'altitude, il fait un peu frais la nuit (5° de moins qu'à Rome). A l'hôtel, nous avons la surprise de voir un groupe de touristes coréens faire également étape dans ce coin un peu perdu.

    Repas simple: potage minestrone (légumes, petites pâtes et parmesan râpé), poulet (pollo) rôti  accompagné de pomme de terre et portion de gâteau. Vin blanc ou rouge à volonté mais vins de tables sans aucune prétention et titrant seulement 11° (il en sera ainsi partout lors de notre périple).
     

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    Documentation et crédits

  • mes notes de voyage
  • les contributions photographiques de Michèle
  • "Italie" par divers auteurs dans la collection Petit Futé aux Editions de l'Université Paris - 2011
  • "Italie du sud" par divers auteurs dans la collection Guides Bleus aux éditions Hachette Livres Paris - 2012
  • "Italie du sud" par divers auteurs dans la collection Carnet de Voyage Petit Futé aux éditions Dominique Auzaz & Associés  Paris - 2012
  • "Une explosion culturelle: Pompei, Herculaneum..." de Gianni TRAMPARULO aux éditions Genio Publications - 2008
        Gianni a été notre guide local sur le site de Pompéi et dans la visite panoramique de Naples
  • "Pompéi - La vie d'une cité romaine" de Mary BEARD aux éditions du Seuil  Paris - 2012
  • "L'Italien dans votre poche" de Luca Basili dans la collection Les Mini Larousse aux éditions Larousse Paris - 2011
  • "Italien" dans la collection Guide de conversation aux éditions Lonely Planet Paris - 2011
  • ainsi que, en ligne, les fiches et cartes libres du "World Factbook" de la CIA (!)
  • la base de données cartographiques libre OpenStreetMap
  • et surtout dans l'univers WIKI, la fabuleuse encyclopédie libre en ligne Wikipédia et son pendant touristique Wikitravel (open GNU)
  • le blog de Pascale sur Naples (2011)
  • et de nombreux autres sites sur la toile...
  •  

     


    BON A SAVOIR

    QUAND Y ALLER ?
    L'Italie du sud est agréable a visiter de mai à octobre (voire d'avril à novembre) avec des température maximale qui varient entre 20 et 30° et une pluviosité modérée répartie au long de l'année autour de 50mm par mois avec un minimum à 30 en juin et juillet.
    Normalement, un voyage dans cette contrée fin mai et début juin devrait donc se dérouler dans les meilleures conditions climatiques... mais il y a l'exception qui confirme la règle. On peut en témoigner...

     

    Météo pour NAPLES (Campanie)
               


    Météo pour BARI (Pouilles)
               


     


    et  quelques images...

     

     


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