CHAKHRISABZ
 
 


 


La langue ouzbèke...

Origine et parentés

La langue ouzbèke est une langue appartenant au groupe des langues turques de la famille des langues altaïques, parlée par plus de 19 millions de personnes. Evidemment, principalement en Ouzbékistan avec environ 17 millions de locuteurs (sur 20 millions d'Ouzbeks ethniques et 26 millions d'Ouzbékistanais), où l'ouzbek est la langue officielle. Il est également parlé au Tadjikistan (près d'un million), au Kirghizstan (près d'un demi million), au Turkménistan (près d'un demi million) et en Afghanistan. L'ouzbek est également parlé dans la province ouïgoure de Xinjiang en Chine (près de 400 000 locuteurs). Tandis que le tadjik est une langue persane (parlée notamment à Boukhara et Samarcande), le kazakh, le kirghiz et le turkmène sont également des langues turciques qui permettent aux uns et aux autres de se comprendre. Les pays concernés se sont engagés en 1993 à remplacer l'alphabet cyrillique par l'alphabet latin. On ne s'étonnera donc pas des  transcriptions variables que l'on peut observer.

L'ouzbek moderne puise ses origines dans la langue turque (turcique) tchaghataï (ou djaghataï) qui est aussi la source de la langue ouïghoure (les Ouighours utilisent un alphabet arabe modifié).

L'ouzbek officiel actuel se base sur le dialecte du Ferghana et, dans une moindre mesure, sur celui de Tachkent. On trouve également des dialectes karlouk, kiptchak et oghouz. Compte tenu de l'importance de minorités non turcophones de l'ordre de 13-15% (Russes et Tadjiks notamment), la langue russe reste largement la lingua franca.

Quelques exemples pour juger de la différence de vocabulaire entre ouzbek et russe (transcriptions approximatives en alphabet latin)

               OUZBEK    RUSSE
matin        ertaleb        outro
merci        rakhmat      spassiba
eau          sou             vada
chambre   khona        
nomiér      
Qui ?        Kim ?         Kto ?
un            bir              adin
dix           on              diécit'
cent         bir yuz        sto
mille        ming           tyciatcha
 

L'écriture

Avant 1928, l'alphabet officiel ouzbek fut perso-arabe. De 1928 aux années 1940, il fut latin. De 1940 à 1992, il devint cyrillique avant de redevenir à nouveau latin à partir du 1992 puis remanié depuis mai 1995, avec une translittération de certains caractères (Es, Ch, Sh, Ya, Yu). L'apostrophe n'est utilisé qu'en tant que signe à valeur phonétique (G', O').

L'écriture de l'ouzbek en cyrillique, officiellement tolérée jusqu'en 2010, reste encore très largement utilisée, y compris dans les documents, la presse et les communiqués officiels, l'écriture en latin se limitant le plus souvent aux enseignes de rue, aux titres de journaux et aux autres textes courts. Les manuels d'éducation se font de plus en plus en caractères latins tandis que les ouvrages qui ciblent les auditoires larges sont encore publiés majoritairement en caractères cyrillique.
Sur nos itinéraires, on aura souvent l'occasion de voir ce mélange d'alphabets cyrillique et latin. De même, les transcriptions sont variables:  Samarkand ou Samarqand ou Samarcand...


La grammaire

L'ouzbek est une langue agglutinante, c'est-à-dire que les traits grammaticaux sont marqués par l'assemblage d'éléments basiques (marque de pluriel, de possessif, de préposition...). Il n'existe pas d'articles ni de genres.  Le pluriel des noms se forme au moyen du suffixe -lar. L'adjectif épithète se place avant le nom et ne s'accorde avec lui ni en genre ni en nombre.
Les verbes se conjuguent à six personnes, comme en français, qui se marquent seulement par des désinences personnelles (fin du mot), mais ne sont pas précédées par  des pronoms personnels.



 


...et la musique ouzbèke

La musique ouzbèke peut être divisée entre la musique folklorique et la musique savante.
La première est issue de la culture turco-mongole des bardes et accompagne  danses et chants traditionnels issus de différents foyers (Ferghana, Khija, Boukhara, etc.) aux styles très différents.
La seconde est héritée de la culture islamique. Elle a subi la très forte influence russe sous l'ère soviétique, et donc une certaine occidentalisation, dans sa forme "akademic".
 

Chants et musiques folkloriques

Les bardes sôzanda ou khalifa ou hâfiz accompagnent toujours les banquets (toy ou tuy) à l'occasion des mariages.

Il existe plusieurs types de chants:
- Le beshkarsak est un chant rythmique d'hommes accompagné par le frappement des mains et un mouvement des épaules et du buste, destiné autant au travail qu'à la méditation.
- Le destan (ou dastan)  est une ballade épique accompagnée au dotâr ou au ghaychak, narrant les hauts faits légendaires de héros turcs.
- Le kata achoula  est un chant d'appel récitatif en solo ou duo, improvisé sur une mélodie simple et non mesurée, et amplifié par une assiette placée devant la bouche du hâfiz en guise de porte-voix.
- Le khalqui  est un chant lyrique proche du ghazal ou gazel (chant d'amour perse).
- Le munâjât est un chant soufi traditionnellement exécuté pendant le dhikr (rappel du nom de Dieu) et c'est aussi devenu une forme populaire de chant d'amour mystique proche du ghazal.
- Le suvâra est un chant sacré de Khorezm destiné à provoquer la transe.
- Le  yalla et le  terma sont des chants féminins en solo accompagnés au doyre lors de mariages (et le second aussi lors des circoncisions).
 

Musique savante:
Shashmaqom et mâgom

La musique savante repose sur  l'art d'interpréter des suites, les maqôm. Le terme maqôm désigne  un cycle ou une suite de mouvements (comme dans la musique irakienne ou azérie).
Cette musique savante a une forte  parenté  avec la musique ouïghoure (comme pour la langue) et la musique tadjike, toutes proches. La forme du maqôm varie selon les écoles régionales:  Boukhara, Ferghana, Khorezm.

Pendant des siècles, la musique classique du Shashmaqom ou Shashmaqam, littéralement "six maqôm" ("suites"), a été l'une des musiques traditionnelles savantes vocales et instrumentales des  centres urbains multiculturels de la région transoxanienne appelée autrefois Mâwarâ-al-nahr (Ouzbékistan et Tadjikistan actuels).
Le Shashmaqom dont l’origine remonte à l’époque préislamique (même si les textes n'en font mention qu'à partir du XVIIe siècle), a évolué depuis au moins dix siècles avec le développement de la théorie musicale enseignée au IXe et Xe siècle, de la poésie, des mathématiques, de la science islamique et du  mouvement religieux mystique islamique, le soufi. Les écoles qui enseignaient cet art étaient parrainées par l’aristocratie de Boukhara qui tenait à protéger ces artistes talentueux.

Le Shashmaqom est un mélange de musique vocale et instrumentale, d’idiomes mélodiques et rythmiques, de littérature et de concepts esthétiques. Il est exécuté en solo ou par un ensemble de chanteurs et un orchestre composé d’instruments à archet, à cordes, à vent et de percussions: luths (au minimum dotâr et tanbur), vièles (sato, ghijak ou violon), tambours sur cadre ou   tambourins (dayereh) et flûtes (karnai et surnai)
L’introduction instrumentale qui ouvre l’œuvre est suivie d’une partie vocale (nasr), divisée en deux séries distinctes de chants, le tout étant très complexe.

Le Shashmaqom comporte un répertoire de 252 pièces instrumentales et vocales réparties en 6 suites (magom). Ce répertoire demande des musiciens spécialement formés, étant donné que le système de notation standard ne réussit à transmettre que la structure musicale élémentaire, sans capter toute la richesse de cet art complexe mais splendide. En conséquence, la transmission orale du maître à l’élève reste le moyen principal de préserver la musique et ses valeurs spirituelles.

Instruments de musique

 - Vents: nay, qarnay, surnay.
 - Cordes pincées: dombra, dotâr, rabâb, tambûr, târ.
 - Cordes frottées: satô, ghaychak, kobyz
 - Cordes frappées: tchang.
 - Percussions: daf , doyre, nagara.


Menu OUZBEKISTAN


Etape précédente: SAMARCANDE

Etape suivante: TACHKENT

 

Vendredi 12 septembre

Petit rappel: ce retour en arrière dans le calendrier s'explique par le fait que l'excursion à Chakhrisabz s'intercale entre les deux jours consacrés à la visite de Samarcande (le 11 et le 13).

Départ pas trop matinal à 9H et température encore agréable (14°). Destination Chakhrisabz, ville natale (à préciser) de Tamerlan.
Aller-retour dans la journée... soit environ 650  km en raison d'un immense détour alors que par la route directe passant par la montagne ,l'aller-retour est quatre fois moins long (160 km) mais cette route est interdite aux autocars en raison de sa dangerosité.
 

1 - Trajet de Samarcande à Chakhrisabz (320 km)

Notre itinéraire vers le sud du pays nous fait à nouveau traverser la steppe désertique, avec ses troupeaux de chèvres et de moutons parfois regroupés autour de rares points d'eau tandis que l'on a un décor de montagnes sur  notre gauche.

La route, par moment à deux chaussées, descend vers la ville de Karshi, après avoir traversé les localités de Kyzylkarvan, Sarikul, Dzham, Gulistan et Charvadar. Karshi ("palais" en langue mongole), anciennement capitale des Sogdiens sous le nom de Nakhchab, est une oasis qui profite de la proximité de la petite rivière Arab. Si l'on poursuivait la route vers le sud-ouest, on irait vers Ashgabat ou Ashkhabad, la capitale du Turkménistan, tandis que  la route se dirigeant  vers le sud-est atteint la frontière afghane à Termez ou Termiz et se poursuit vers Kaboul.
Pour nous, nouveau changement de cap, direction nord-ouest, comme si nous remontions à Samarcande
 ! Normal qu'il en soit ainsi quand on fait un si grand détour... Nous sommes encore dans la plaine et la région profite de l'eau de la rivière Qashqadaryo qui alimente le barrage-réservoir de Chimkurgan.
L'irrigation permet la culture du coton et nous en profitons pour aller nous dégourdir dans un camp de coton pendant une dizaine de minutes car il est déjà plus de 11H.
Après être repartis, nous coupons une voie ferrée puis nous empruntons une route bordée de superbes alignements de mûriers dont les rameaux ne serons coupés qu'au prochain printemps pour nourrir des vers à soie.

Chakhrisabz est toute proche maintenant.

Haut de page


2 - CHAKHRISABZ: Ak Saraï, "le Palais Blanc" (1380-1404)

Chakhrisabz  ("la ville verte")  est souvent citée comme étant la ville natale de Tamerlan mais en réalité il est né en 1336 dans une simple maison de berger dans un hameau situé à 14 km de Chakhrisabz comme nous le précise Lora.

A l'époque où Tamerlan est né, la ville s'appelait Kesh ou Kash mais elle existait bien avant, puisque fondée vers 2700 ans avant J-C. Par la suite, elle fit partie de l'empire perse achéménide (VIe au IVe siècle avant J-C) jusqu'à sa conquête par Alexandre le Grand qui y rencontra Roxane, son épouse. En 710, la ville a été conquise par les Arabes.
Chakhrisabz,  est le nom que Tamerlan donna à l'ancienne Kash. Pendant le règne de la dynastie timouride ,elle fut progressivement supplantée par  Samarcande. C'est aujourd'hui une ville modeste de 60 000 habitants, située à 650 mètres d'altitude.

Sur notre gauche, en périphérie de la ville, nous passons près de grands silos à céréales d'une meunerie qui témoignent de la riche activité agricole de la région. A peine 5 minutes plus tard, toujours sur la gauche, nous pensons à nouveau voir de grands silos... En réalité, ce sont les imposants vestiges du Palais Ak-Saraï ("le Palais Blanc") que nous allons justement visiter dans quelques instants.

Il est midi et c'est sous 30° à l'ombre (mais il se trouve qu'il n'y en a pas beaucoup par ici) que nous allons faire cette visite... A 300 mètres au sud du palais, se dresse la grande statue moderne de Tamerlan, debout.

La visite ne s'effectue pas dans des conditions idéales car tout l'environnement du site est en chantier en vue de l'aménagement d'un parc qui devrait être achevé en fin d'année. On est loin de cette issue...
Dans ce climat aride, qui dit chantier dit poussière. Il faut donc approcher le palais plus poussiéreux que blanc car sur quelques centaines de mètres nous marchons dans une couche de poussière de plusieurs centimètres d'épaisseur. Certes, ne nous plaignons pas car ce ne serait pas mieux s'il s'agissait de boue...

Ak Saraî ou Aq Saray, ("le palais blanc") est un imposant palais réalisé  selon la volonté de Tamerlan par des artisans esclaves du Khorezm et d'Azerbaïdjan au début de la période timouride, entre 1380  et 1404. On y voit une inscription disant «Que celui qui doute de notre puissance regarde nos œuvres». A Samarcande, la construction de la mosquée Bibi-Khanoum  réalisée  (1399-1404) lorsque ce palais était en voie d'achèvement s'est inspirée de ce palais par le gigantisme.

Les ruines sont les restes d'un immense portail, initialement haut de 71 mètres, flanqué de deux tours cylindriques reposant sur des bases octogonales et mesurant 44 mètres. La voûte effondrée, large de 22 mètres, était la plus grande d'Asie centrale. Derrière le portail se trouvait une cour  revêtue de dalles blanches, d'environ 100 mètres de côté, ceinturée d'arcades richement décorées et avec un bassin. Le portail était recouvert de  carreaux de céramiques dans les bleu, vert et or, dont une partie subsiste. Certaines portent les noms d'Allah et de Mahomet en écriture coufique.
Ce portail marquait-il l'entrée du palais ou bien  s'agissait-il de l'iwan où Tamerlan tenait ses audiences ?
Le rêve de Tamerlan n'était que vanité puisque son palais fut détruit moins de deux siècles plus tard, à la fin du  XVIe, par l'émir de Boukhara Abdullah Khan II,  khan de la dynastie turco-mongole des Chaybanides d'Ouzbékistan de 1583 à 1598, conquérant de Boukhara, dont il fit sa capitale.

Après la visite, on arrive par l'arrière du portail,  où l'on recherche la courte ombre zénithale au pied des tours, puis nous passons dans le petit musée tout proche où l'on peut admirer des vestiges de superbes mosaïques qui recouvraient le sol.
 
  

Malgré le bain de poussière auquel nous sommes astreints, nous allons jusqu'à la statue de Tamerlan qui tourne le dos au Palais et regarde vers le sud l'étendue de ses conquêtes (actuels Tadjikistan, Turkménistan, Afghanistan, Pakistan, Iran, Irak , nord de l'inde... et j'en passe).

 

12H45, il est temps de songer à déjeuner. Quelques minutes de minibus et nous voici au restaurant Kish Mish.
 

   

Haut de page


3 - CHAKHRISABZ: mausolées du complexe Dorous Siadat (1375-91), mosquée Kok Gumbaz (1434-36) et mausolées du complexe Dourout Tivolat (1373-1438)

Restaurés, à 14H10 nous reprenons le véhicule pour un très court trajet vers le sud de la ville.
 

Nous passons près de la mosquée Kok Gumbaz  ("Dôme bleu") que nous visiterons tout à l'heure et poursuivons notre marche de quelques minutes en nous dirigeant   vers l'est, vers le complexe Dorous Siadat ("le siège de la souveraineté"). C'est un ensemble aujourd'hui partiellement détruit. Le bâtiment principal était de grandes dimensions (70x90 mètres) et son portail était flanqué de deux mausolées. Subsiste celui de gauche qui abrite le mausolée de Jahangir, fils aîné  et fils préféré  de Tamerlan, mort accidentellement en 1375. Celui de droite, qui a été détruit, aurait abrité le tombeau d'Omar Cheikh, le deuxième fils de Tamerlan, mort en 1391 (ou 1394).

Au même moment, Tamerlan se fit construire près de là une crypte qui n'a été découverte par des archéologues soviétiques qu'en 1943. La salle dépouillée du caveau (soundouk)  abrite un sarcophage de marbre où apparaît le nom de Tamerlan (Timur en langue turque). La pierre tombale en marbre de 11 cm d'épaisseur qui le recouvre comporte cinq anneaux fixés aux angles et au milieu. En fait, Tamerlan n'a jamais occupé ce sarcophage puisque son mausolée est au Gour Emir que l'on a visité, à Samarcande...
On poursuit en jetant un coup d'œil à la mosquée Hazrat-i Imam, adjacente au mausolée de Jahangir, et communicante avec la mosquée Jahangir.
 

Retour vers la mosquée Kok Gumbaz  construite en 1434-1436 par Ouloug  Beg, petit-fils de Tamerlan,  pour rendre hommage à son père, Shah Rukh. Elle était destinée à servir de mosquée principale (ou mosquée du vendredi), à proximité de la madrassa Dorout Tilovat. Le bâtiment principal est constitué d'une salle carrée d'environ 12 mètres de côté, qui soutient le dôme immense, recouvert de carreaux de céramique bleue.  En 1994, à l'occasion du 600e anniversaire d'Ouloug Beg, le monument a été rafraîchi mai on peut remarquer que des travaux sontrncore en cours actuellement à l'extérieur, au niveau du dôme.
 



Maintenant, à l'ouest, nous nous intéressons aux deux mausolées jumeaux du cimetière des Barlas, formant le complexe Dorous Tilovat.
A gauche, Tamerlan a fait bâtir un mausolée pour le Cheikh Chamseddin Koulyal (construction en 1373-74), soufi, conseiller de son père, Taraghay. A droite, c'est le mausolée Goumbaz-Sayyidan (1437-38) construit par Ouloug Beg pour des membres de sa famille.
 

 

Haut de page



4 - Sur le chemin du retour vers Samarcande

15H30, il est temps de prendre le chemin du retour vers Samarcande car un trajet de 3 heures nous attend.

Nous faisons donc le chemin inverse de l'aller. Paysage de culture (maïs) et de verts pâturages, briqueterie et maisons en construction, canaux d'irrigation, alignement de mûriers. Une curiosité que l'on voit mieux à cette heure-ci qu'à l'aller, ce sont les bouses étalées à sécher puis empilées en meules d'un mètre de haut pour être utilisées comme combustible. Le paysage devient plus sec. Curieusement, tout à coup une statue de travailleur dans le style "art soviétique" se dresse, pic brandi.
Très couleur locale, une dame au teint bien basané en raison de son travail au grand air rentre de ses champs à dos d'âne. Les terrasses et les toits à très faible pente témoignent de l'aridité du climat.

Il y a une heure que nous roulons et une pause d'une demi-heure est l'occasion de s'arrêter au pied d'une petite colline sur le flanc de laquelle un petit hameau s'est  développé. Nous allons y rencontrer une famille installée dans des maisons traditionnelles. Près des maisons en terre, la yourte du grand-père est toujours en place (sans doute pour nous, les touristes). C'est l'occasion de visiter les alentours: meules de bouse sèche, puits, étables, cuisines avec les fours tandyr où une femme est en train de cuire des pains. Petite démonstration du berceau traditionnel avec un baigneur que l'on équipe de l'attirail traditionnel: petit moment de rigolade.
Visite aux tisseuses de tapis de laine assises au pied de leur métier vertical dans leur atelier-boutique. Coup d'oeil dans les pièces d'habitations où l'on voit que la modernité est arrivée jusqu'ici (lits, TV...).
On nous sert un thé et il faut repartir.

Encore une heure et demie de route. La route à deux chaussées qui remonte vers Samarcande permet d'améliorer la vitesse moyenne.
Paysage très aride où l'on peut voir un vieux tracteur soviétique à chenilles en train de labourer ce qui ressemble à un désert en cette saison. Dans la steppe,  ici une tente et   là  des ballots de fourrage obtenus à partir de la maigre végétation spontanée et aussi d'immenses troupeaux de centaines de moutons noirs. Les montagnes sur notre droite sont superbement éclairées par le soleil qui baisse à l'horizon.

18H20, enfin de retour à Samarcande. Encore 10 minutes pour traverser la ville et retrouver notre hôtel.

A 19H30 départ à pied pour aller dîner au restaurant Arbat à 400 mètres de l'hôtel sur la rue Mirzo Ulugbek (n°19), facilement repérable avec sa statue de femme au parapluie ouvert (!) plantée au pied de l'escalier qui y conduit. Un resto chic sur deux niveaux où l'on sert de la cuisine russe et européenne.  Excellent repas "traditionnel": paillasson de pommes de terre, potage (carotte/potiron), agneau grillé (chachliks) et gâteau...

 

  

Après cela, la nuit sera douce.

 


Menu OUZBEKISTAN